Applications martiales ?

En matière d’application martiale, pourquoi la plupart de celles ci ne fonctionnent pas en situation réelle ?
Et bien premièrement, parce qu’elles sont trop sophistiquées, ne tiennent pas compte des paramètres de stress, oxygénation, émotions, perte de moyens, environnements …
Deuxièmement, parce qu’elles ne tiennent pas compte des réactions adverses… (ni des vôtres lorsque vous serez touché…)
L’adversaire ne va pas suivre votre mouvement ni s’arrêter au premier coup et attendre que vous ayez fini de parler pour continuer.
Troisièmement, parce qu’elles ne tiennent pas compte d’une distance de combat réelle.
On confond souvent distance éducative et applicative.
Ce qui manque souvent à nos arts.
Le Tuishou est une distance d’éducation, pour développer la sensibilité tactile mais le sanshou c’est différent, il faut savoir entrer et sortir de la distance moyenne de contact.
Il y a souvent une confusion entre l’étude éducative à distance très courte, comme le Tuishou par exemple et la réalité du combat qui nécessite une distance plus grande…
Si vous êtes dans le cercle de distance de l’adversaire, vous n’aurez que peu de chance d’échapper à être blessé .
Et il faut toujours avoir à l’esprit que la main peut être armée.
Il ne faut vraiment pas laisser entrer l’adversaire dans votre cercle vital et décider vous même d’entrer dans le cercle adverse en prenant le contact ( peng), …
L’étude applicative devrait être faite avec le maximum de réalisme si tant est que ce soit possible…
Rien que les protections utilisées nuisent à ce réalisme !
Toute la difficulté est d’être enseigné à l’art du combat par des enseignants qui n’ont pas cette expérience…
On a beaucoup d’hypothèses et de belles théories sur le combat dans le taichi, surtout par celles et ceux qui n’ont jamais eu à l’utiliser pour défendre leur vie.
N’oublions pas que les maîtres fondateurs de nos styles étaient gardes du corps, instructeurs militaires, dans des services de sécurité, avaient à faire face à de nombreux défis…
Sans aller jusque là, pouvons nous, en tant qu’enseignants, nous dispenser d’une certaine aptitude à la «martialité » ?
Gardez tout cela à l’esprit permet sinon une certaine humilité, au moins une certaine lucidité…