On me demande souvent pourquoi j’ai choisi le taichi et délaissé les sports de combat.
Je ne parlerai ici que de ma compréhension des arts internes et du taichi en particulier, un peu préservé encore du monde compétitif, par rapport aux sports de combat que j’ai pratiqué en compétition de nombreuses années.
Et bien, le sport est une très belle discipline avec idéalement de belles valeurs, mais orienté sur l’objectif, la performance, le résultat, la médaille, la compétition… « plus vite, plus haut, plus fort… »
Et donc draîne, outre l’état d’esprit d’agressivité qu’il développe, (expression de l’égo), le toujours plus et les moyens souvent délétères pour y parvenir…
Dans le taichi, la relation avec la nature, l’environnement, les autres, la vie quotidienne est bien plus importante et plus intime.
On y vient pour ralentir, rencontrer, laisser mûrir, s’épanouir…
La posture y a une importance capitale, …
La posture au sens large, c’est-à-dire l’attitude, car cela a un impact direct sur l’esprit et donc sur notre ‘efficace’.
Les arts martiaux internes nous apprennent à regarder notre environnement et nous-mêmes plus ouvertement, clairement, attentivement, généreusement je dirais, et enseignent la maîtrise et la compréhension de soi dans l’adversité.
La pratique y est fondée sur l’entraide mutuelle, créée des relations d’amitié profondes dans les groupes de pratique… bien loin de l’élitisme et de l’agressivité, nécessaires, entretenus et savamment cultivés dans les sports de combat.
Dans le taichi, l’autre n’y est pas regardé comme un challenger potentiel, quelqu’un à dominer…
Enfin, la remise en question permanente de soi pour une transformation qualitative (et non quantitative) mène à l’introspection.
L’ensemble de ces points améliore notre vie la plus quotidienne en dehors de la pratique elle même.
Pour bon nombre de sportifs que je suis au cabinet, la vie quotidienne, le corps et l’esprit, doivent se plier aux exigences des calendriers,…Tout est orienté pour la performance, le résultat, l’objectif …
Et les blessures, par conséquent, sont légions…
Les arts martiaux surtout internes tissent des relations étroites, harmonieuses entre soi-même, la vie quotidienne, la pratique martiale, la relation aux autres, la préservation de la santé au sens large.
Après, on peut pratiquer le sport d’entretien de soi intelligemment et le taichi très égoïstement, j’en conviens.
Le taichi a répondu plus simplement à ma quête d’enracinement et d’ouverture dans une voie de transformation pour une vie plus consciente d’elle même.
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