Si la sagesse sans compassion, est bien souvent sèche, la compassion, la bienveillance sans sagesse, sans intelligence, est souvent mièvre et aveugle…
La bienveillance doit rimer avec intelligence.
En cette époque du tout sucré, la bienveillance fait souvent figure d’un 49 /3, autour duquel toute chose doit s’articuler, être acceptée…
Mais…
« Le feu chauffe, la terre est stable, l’eau mouille, le vent se meut… » disent les classiques, on ne peut l’ignorer…
Voilà la réalité.
L’existence n’est pas lisse.
Elle a une texture, une certaine rugosité.
On ne peut le nier.
Et c’est en tombant que l’on apprend à marcher, n’en déplaise…
Il y a une histoire zen, célèbre sur le sujet…
Un maître et son disciple contemple au bord du temple, la forêt, quand soudain, une jeune biche s’approcha…
Le maître se leva et se mit à lui jeter des cailloux.
Le disciple horrifié, interdit, sidéré… dit à son maître : « maître ! vos vœux, et la compassion, la bienveillance !?!… »
Le maître sourit et répondit à son disciple :
” Si cette jeune biche sauvage s’approche trop près, elle finira dans une assiette…
Il faut qu’elle conserve sa nature sauvage… qu’elle craigne l’homme, ne pas s’approcher des villes, il faut qu’elle reste dans la profonde forêt… ”
La compassion, la bienveillance doivent être l’expression naturelle de l’intelligence…
Au sens étymologique du terme : intus legere, ´lire l’évènement de l’intérieur’..
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