Lorsque j’étais petit-enfant, je rêvais devant les ‘panoplies’ de super-héros dans les magasins de jouets…
Plus tard, adolescent, c’est aux héros bandes dessinées des «Marvel comics » que je m’identifiais…
Et puis il y a eu toutes ces séries TV romancées, …
Heureusement pour moi, la réalité du combat est passé par là, la gravité a fait son travail et goûtant l’amer, j’ai pris conscience de la rugosité de la réalité, de la vérité de la situation…
Belle invitation à l’humilité !
Curieusement, je vois encore dans nos arts des grands petits-enfants, revêtant de ‘belles panoplies’, invoquant l’origine guerrière de leurs arts, et, derrière une fausse humilité, se maquiller comme de grands experts de cet art de combat .
Mais peut-on être un guerrier, lorsqu’on ne fait que parler ou écrire sur le sujet, sans jamais avoir livré bataille ?
Quand on ne fait qu’invoquer les hauts faits des anciens lors de conflits auxquels nous n’avons jamais participé ?
Notre époque est très romantique et idéaliste, y compris dans nos pratiques…
Chacun se réclame de la pure authenticité, de la meilleure lignée, du style originel, comme s’il n’y avait qu’un seul et unique commencement, une seule et unique vérité…
Chacun ne peut exprimer que ce qu’il est à travers sa pratique.
Il est tout à fait inutile de se cacher derrière les maîtres de sa lignée, leur histoire, d’ailleurs, n’est pour nous qu’imaginée.
Comme le disait un de mes professeurs de médecine, « il y a les médecins d’université et les médecins de campagne ». Et il ajoutait qu’il valait mieux se faire soigner par les seconds que les premiers…
On peut dire la même chose pour notre art de la boxe. Il y a les boxeurs d’université ou « boxeur à lunette » et les boxeurs de campagne.
Les « boxeurs à lunette » ont toujours évidemment la critique facile et de belles théories…
Bien que l’on ne les ait jamais vu ni sur un ring ni défendre leur vie… ils essaient de combler leur manque d’expérience, par des informations de seconde main, se servant de la langue des autres pour expliquer ce qu’ils ignorent tout simplement du terrain… et se cacher autant qu’ils le peuvent derrière la stature de leur maître ou la grandeur de leur lignée …
Derrière nos écrans, le verre à la main, nous continuons à nous déguiser comme les petits enfants essayant de nous faire toujours plus grands, en rabaissant tous les autres, bien évidemment.
Mais est-ce là vraiment le sommet, le faîte ultime de notre art, son apogée ?
Est-ce par la guerre, le conflit, le dénigrement que l’on devient grand ?
Laissez-moi en douter …
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