Il n’est pas nécessaire de devenir quelqu’un,
de revêtir une nouvelle tenue, un nouveau rôle, d’obtenir un pouvoir particulier.
Tout désir d’obtention nous éloigne de ce que nous sommes déjà.
C’est pourquoi nous investissons dans la perte.
Nous abandonnons toutes idées.
Pour laisser apparaître notre véritable visage.
Celui d’avant les concepts et les idées.
Penser en style, c’est faire mourir le tai-chi.
Les bouteilles et toutes nos belles étiquettes ne sont que la mort de la rivière …
Dès que nous voulons être un individu particulier, tout se fixe, tout se fige et le monde devant nos yeux devient celui de la saisie, de la domination et des objets.
Nous perdons instantanément tout espace, toute fluidité.
Et la brutalité forcément apparaît.
Pourquoi a-t-on besoin d’être absolument quelqu’un ?
Il est nul besoin d’être cela et encore moins de prouver quoi que ce soit.
Dès que le « je » redevient un être authentique, il devient un espace de liberté, où resonne l’univers entier …
Nous ne devenons un être humain que lorsque nous descendons dans notre cœur.
Un cœur désencombré.
Là seulement, on cesse de brutaliser les autres et soi-même…
Nous ne sommes pas là pour savoir, accumuler, connaître, amasser. …
Nous sommes là pour nous vider.
Nous sommes là pour la liberté.
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