Me Cheng dit qu’il n’a rien caché, qu’il n’y a pas de secret, que tout a été exposé.
C’est à la fois vrai et faux, dans le sens où si la porte a été montrée, ouverte, reste à nous d’y pénétrer… et jusqu’où sommes-nous prêts à aller ?
Encore nous faut-il pénétrer le mystère.
Passer la porte du mystère dont parle le Vieux…
Cette intériorité.
Nous parlons d’interne par rapport à l’externe, mais qu’est-ce que l’ interne exactement ?
Où commence-t-il précisément ?
Qu’est-ce que dehors, qu’est-ce que dedans ?
Parlons-nous d’une spacialité ou plutôt d’une intériorité lorsque nous parlons d’art interne ?
Les deux peuvent ils être séparés ?
J’aime à croire que les deux sont concernés.
Et que le second est peut être plus important que le premier.
La sensation de l’intériorité est comme un climat, une atmosphère bien particulière.
Et c’est dans le silence du cœur, dans l’intime et le secret que se diffuse, que se répand son parfum,.
En médecine interne nous savons bien que chaque organe a son climat particulier et que l’atmosphère générale des organes est essentielle à la bonne santé. Que, dans le cas contraire, des vents pathogènes se créent.
La véritable relation est une relation de cœur à cœur, une intériorité, plus encore une intimité.
Habituellement ce que nous appelons relation n’est que commerce et intérêt… nous nous y engageons au mieux qu’à moitié…
On ne sait jamais…
La véritable relation est absolue.
On y est reçu, totalement accepté, épousé…
Là, seulement, dans cette intime rencontre l’unique se révèle…
Chacun veut vivre l’expérience de l’unique, mais pour cela que faisons-nous ?
Il nous faut aller chercher le trésor, passer la porte, descendre au cœur de l’homme et rencontrer son mystère, dans l’invisible et silencieuse profondeur de l’âme humaine.
Loin du bruit et de l’agitation du monde…
Et, pour y entrer, il nous faut apprendre à faire silence, à nous taire…
Pour prendre véritablement contact avec la situation ou tous les êtres, et pouvoir l’écouter, la comprendre et y adhérer, on ne peut que l’épouser de l’intérieur.
De cœur à cœur.
Alors pourquoi attendre encore à la porte du royaume et continuer à mendier alors qu’il nous suffit d’entrer pour accéder la véritable richesse ?
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