« Restez droit et détendu, quoi qu’il arrive », exhortait maître Cheng à ses disciples, ajoutant, « ne résistez pas…! »
Quand on voit l’exercice du Tuishou dans le taichi, y compris dans notre famille, fesses en arrière, têtes en avant campés entre leurs deux jambes, refusant le mouvement et le jeu…, on peut se demander où sont passés les principes fondateurs et caractéristiques de notre style, comme la verticalité, le zhong ting et le relachement.
La confusion est due en partie au fait que, de façon générale, dans le tai-chi, le sanshou (combat) n’est pas étudié, et encore moins pratiqué… aussi le Tuishou devient le lieu de cet exercice…
Également du fait que l’on peut ici se faire illusion sur ses capacités martiales et « dominer » l’autre sans trop de risques, à moindres frais…
Que le Tuishou soit assimilé à une simili lutte fera rire n’importe quel lutteur-grappler débutant…
Rassurons nous, rassurons les… ce n’est ni sa direction, ni son objectif… et même si l’on voit des poussées, elles ne font qu’exprimer, valider un principe à développer…
Faut-il rappeler que le Tuishou est un exercice de développement de la sensibilité tactile, que, selon les classiques, il s’agit de « s’oublier soi-même pour suivre l’autre » ?
De la même façon que le chisao n’est pas le combat dans le wingchun, le tuishou n’est pas l’exercice du combat, ou même de la lutte dans le taichi, il y a le sanshou pour cela où “da et ti”, “na et suann” sont développés..
Le vieux Cheng déjà en son temps prévenait ses élèves à ce risque de devenir des « démons » avec un peu de technique, un peu d’écoute et des rapides réactions, on pouvait faire (un temps) illusion, mais ce n’est pas la qualité qu’ici et dans cet exercice à deux nous recherchons…
N’est-ce pas détourner l’art, la voie, à de mauvaises fins ?
Que faisons nous ?
Que cherchons nous à developper ici, est le point central à rappeler à chaque entraînement…
et c’est pour cela qu’à chaque fin d’exercice, nous remercions.
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