Regardant la pluie ce matin, devant mon air incertain, je me suis rappelé cette maxime zen :
Soit c’est dharma qui tire l’ego, doit c’est lego qui tire le Dharma…
La pratique n’attend pas les meilleures conditions.
La meilleure condition ne viendra jamais.
Où que ce soit, il n’y aura pas de posture, de situation idéale.
L’ouverture, c’est là où l’on est, où que l’on soit !
On démarre très exactement de là où on est.
Pas de nos rêves, de nos belles théories, de nos belles histoires…
La limite est nécessaire, elle initie le mouvement, donne la direction du fleuve vers l’avant.
En général, nous ne voulons pas être stressés, nous ne voulons pas être bousculés…
mais dans une année, comme dans notre vie, notre journée ou notre respiration, il y a quatre saisons… et les énergies climatiques qui vont avec…
Dés que les vents sont contraires (à nos positions), on a vite fait de se braquer ou de tourner les talons…
On ne veut pas être trempé, rincé, venté, brassé…
On veut du tout doux, du tout sucré tout bien confort à la maison.
Faire ce qui me plaît… sans voir que, dans le fond, c’est creuser le trou de l’insatisfaction…
Est-ce encore notre pratique que de nous rendre plus plat, plastifié et sans saveur ?
Jusqu’à quand va-t-on rencontrer la pluie avec nos bottes, nos beaux parapluies-taichi et nos cirés flockés ?
Alors comment savoir ce qu’est d’être trempé ?
Comment danser sous la pluie malgré l’adversité ?
Qu’est-ce qui va être ici transformé ?
C’est une pratique pourquoi ? Une pratique pour qui ?
La pratique ne consiste pas à garder les mains dans ses poches, bien au chaud, mais à les ouvrir généreusement à ce qui apparaît.
Comme le sculpteur de l’histoire, n’ayons pas peur du véritable dragon !
De toute façon… je vais sous la douche après alors, salut…!
J’y vais.
Inscrivez-vous à notre lettre d'information.
Pour recevoir nos articles et nos dernières nouvelles dans votre boite email, merci de nous laisser votre adresse email.