Dans les montagnes, comme en Bretagne, la distance et/ou la pauvreté ne permettait pas d’aller chez le médecin. Une “médecine des pauvres”, populaire, s’est développée empiriquement et s’est transmise au sein des familles. Cette médecine des pauvres se servait de ce qu’elle avait sous la main donc dans le panier et le jardin. J’ai souri lorsqu’en Chine j’ai vu qu’il existait également la même médecine populaire utilisant des tomates ou des oeufs…. Quelque soit notre couleur de peau… nous sommes tous après tout des êtes humains. Peu à peu, modernité oblige, elle s’est pratiquement perdue, mais semble vouloir renaître de ses cendres aujourd’hui.
Si l’on connait principalement aujourd’hui les cataplasmes ou emplâtres d’argile, d’oeuf, de miel, d’oignon, de chou, de millepertuis … on sait moins qu’il peuvent être chaud ou froid, d’infusion ou de concentré,.. au citron, au raifort ou au fenouil, d’achillée, de consoude, à la pomme de terre ou au gingembre…
Et oui ! Le gingembre ne sert pas qu’à “libérer la surface” et réchauffer le centre… Il sert aussi en usage externe pour des contusions, douleurs rhumatismales,… plutôt pour les douleurs de type froid… pour les douleurs inflammatoires c’est plutôt contre-indiqué.
Aujourd’hui les centres anti-douleur, on a profité de ce savoir ancestral en proposant des patchs au piment…
Mon premier contact avec la médecine naturelle, c’était enfant… avec les soins de “Mum Göes”…
A vrai dire, le cataplasme dont je me souviens le plus, c’est celui à la farine de moutarde, réservé au initiés !
Préparation d’un emplâtre de plantes pour une entorse à la cheville
Avec deux parents fumeurs, mes poumons d’enfant ont bien souffert, et pour calmer mes toux d’irritations, je préférais la lysopaïne de l’époque aux cataplasmes de “mère-grand”… Rien que l’évocation du nom me faisait guérir instantanément !
Mais y’avait pas moyen d’y couper ! Même si j’essayais de monnayer un “lait de poule au miel”…
Les bretons ont la tête dure, parole !..
“Mum Goes” après tout, était une élève de senseï Kawaïshi, … Elle avait donc raison !…
Aujourd’hui, lorsque je prépare mes remèdes, je souris à mon tour en pensant à elle… De là-haut, elle doit bien se marrer aussi…
Alors “trugarez vras !…”