C’est l’une de ces questions ouvertes avec laquelle mon professeur avait l’habitude de m’enseigner …
Je n’ai cessé de m’interroger à ce sujet devant les multiples difficultés de ma vie : Jusqu’où suis-je capable de ne pas résister, d’écouter, de comprendre…?
Les maintes situations complexes de la vie quotidienne sont riches de possibilités d’exercices. Mais il faut bien l’avouer, tant qu’il y a encore quelqu’un qui essaie d’absorber… Et même de ne pas résister… Il y aura toujours une limite, aussi fine soit-elle. Une limite au-delà de laquelle « Je » ne peux aller.
Et quelle est cette limite ? L’avez vous rencontrée ?
Tant que la moindre pensée vous fait encore perdre votre équilibre, c’est que vous n’avez pas encore trouvé la vraie stabilité…
Comment résister « aux poussées des pensées » ?
Il nous faut réaliser que la « conscience sans limite », elle, n’est jamais poussée. Que lorsqu’il pleut, le vaste ciel n’est pas mouillé !
« Ne résistez pas, rester droit détendu quoi qu’il arrive, … »
sont les balises laissées par « grand-père Cheng ». Non pas comme l’arrivée, mais comme la direction de la pratique et cela devrait forcément, pour nous transformer, commencer par nous interroger.
« Lorsque l’oiseau vole dans le ciel sans limite,
il a la liberté du véritable oiseau,
lorsque le poisson nage dans l’océan profond
alors il a la liberté du véritable poisson »
Dogen zenji
Bonne pratique !
Li Shan